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Généalogie de Benoît Labre

Les prêtres dans la parenté

Si Benoît Labre est demeuré laïc toute sa vie, dans la famille Labre et alliés, nous comptons neuf prêtres.

Dans son ouvrage Un mystique en haillons : Saint Benoît-Joseph Labre (Montsurs, Éditions Résiac, 1987, 432 p.), Jean Ladame nous en donne les détails (cf. p. 33-37).

1) Benoît-Joseph Labre est l’aîné de la famille de Jean-Baptiste Labre et de Anne-Barbe Grandsir. Deux de ses frères sont devenus prêtres:

Jacques-Joseph Labre, 2e enfant, naît vers 1749 et meurt le 9 février 1806. Ordonné prêtre en 1775, il fut vicaire dans plusieurs paroisses du diocèse de Boulogne. Une maladie nerveuse a entravé son ministère sacerdotal.

Louis-Vincent Labre, 12e enfant, naît le 4 décembre 1763 et meurt à Saint-Pétersbourg en 1806. Ordonné prêtre en 1791 à Ypres, il est devenu chapelain des princes Gatizin, une famille polonaise.

2) Du côté paternel, Benoît Labre compte un oncle et un cousin prêtres:

François-Joseph Labre, frère de Jean-Baptiste Labre, naît en 1714 et meurt le 13 septembre 1766. Ordonné prêtre le 19 décembre 1739, il est vicaire de la paroisse d’Âmes, puis vicaire et curé d’Érin. Dans cette dernière paroisse, Benoît Labre passera six ans (1760-1766) au presbytère de son oncle et parrain afin d'y parfaire sa formation religieuse.

Bonaventure-Joseph Labre, fils de François Labre, lui-même le frère de Jean-Baptiste Labre, est ordonné prêtre en 1783. Il sera vicaire d’Ames où il meurt en 1787.

3) Du côté maternel, on retrouve cinq prêtres qui sont tous en lien avec la grand-mère de Benoît Labre, Anne-Théodore Hazembergue:

Jacques-Joseph Hazembergue, frère de Anne-Théodore Hazembergue. Il a été vicaire à Saint-Nicolas sur Aa, puis curé de Bourecq.

Anne-Théodore Hazembergue épouse en premières noces Denis Grandsir. De ce mariage, naît Anne-Barbe Grandsir, la mère de Benoît Labre. En secondes noces, elle épouse un veuf, Jacques-François Vincent. De ce mariage, trois fils deviennent prêtres :

Jacques-Joseph Vincent naît en 1731, est ordonné prêtre en 1754 et meurt le 17 avril 1794 à Middelbourg (Zélande). Il administra les paroisses de Lapugnoy et de Labeuvrière, fut vicaire de Conteville et curé de Lespesses. Lors de la Révolution, il émigre en Zélande. Au moment où il est vicaire de Conteville, il accueille en son presbytère le jeune Benoît Labre.

François-Henri Vincent est né en 1733. Il a été desservant de Ferfaï, chanoine et doyen du chapitre collégial de Notre-Dame-de Walincourt.

Bonaventure-Joseph Vincent est né en 1735. Il a été successivement curé d'Estrées-Blanche, directeur au Séminaire d’Hédin à Douai, préfet du collège d'Anchin, puis curé d’Oeuf (Diocèse d'Arras). Il porte le titre de "curé missionnaire", car il doit aussi s'occuper des habitants de Beauvois, Humières et Noyelles.

Outre ces trois prêtres, issus de son second mariage avec la grand-mère maternelle de Benoît Labre, Jacques-François Vincent a aussi un fils prêtre issu de son premier mariage:

Claude-Joseph Vincent, carme déchaux au monastère de Saint-Pol, sous le nom de Père Vincent de Saint Antoine.

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Sources d'informations complémentaires :

Mémoires de la Société académique de l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer, Volume 8, L'année boulonnaise par Ernest Deseille, 1885-1886, p. 698.

Victor Augustin Deramecourt, Le clergé du diocèse d'Arras, Boulogne et Saint-Omer pendant la Révolution (1789-1802), Tome 4, Arras, Imprimerie du Pas-de-Calais, 1886, p. 265-266.