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Membre de l'Archiconfrérie du Cordon de Saint François

En dehors de la famille franciscaine, le frère prêcheur Saint Dominique fut le premier à porter le cordon de saint François d'Assise. « Son exemple fut suivi d'une multitude de pieux fidèles, désireux de porter ainsi une marque de leur amour envers saint François. » (1) « Les princes et les rois s'honoraient de le porter. Les ducs de Bretagne en ceignirent leurs armes. François 1er le substitua au Cordon de Saint-Michel et sa mère, la reine Louise de Savoie, l'introduisit dans le blason de sa maison. Par une Bulle en date du 19 novembre 1585, le grand pape Sixte V érigea ce pieux usage en une Archiconfrérie, qui prit le nom d'Archiconfrérie du Cordon de Saint François. Il l'enrichit de nombreuses indulgences et lui accorda en outre une pleine et entière participation à toutes les faveurs spirituelles dont jouissaient les Frères Mineurs. » (2)

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Benoît-Joseph Labre vint à Assise, patrie du célèbre «poverello», pour la première fois le dimanche 18 novembre 1770. Après avoir satisfait à sa dévotion par l'approche des sacrements, il demanda à être reçu dans l'Archiconfrérie du Cordon de Saint François par le Père Temple, lui-même franciscain, le mardi 20 novembre 1770. Ensuite, il quitta Assise le dimanche 25 novembre 1770. Nous savons cela d’après deux signatures apposées le jour de son départ sur son acte baptistaire, qui lui servait alors de passeport.

Nous savons, d’après le témoignage de ses confesseurs, que Benoît-Joseph n'omettait jamais les obligations relatives à la Confrérie des Cordeliers ; chacun des jours de 1770 à 1783, il en récita fidèlement et avec dévotion les prières. Il porta le cordon jusqu’à sa mort; on l'ôta de sa dépouille le 16 avril 1783. Contrairement à une légende colportée, ce petit cordon béni, qu'il porta constamment jour et nuit, ne fut pas détruit. En effet le saint cordon est visible encore de nos jours dans le reliquaire de l’église Saint-Sulpice à Amettes, village natal de saint Benoît-Joseph Labre (Voir photo ci-contre. Cliquer sur elle pour une vue agrandie).

Saint Benoît-Joseph Labre est en effet un cordigère un peu «spécial» pour l’Archiconfrérie du Cordon de Saint François.

Note : D'après une contribution de Didier Noël que je remercie.

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  1. Mgr de Ségur, Le cordon séraphique: ses merveilleuses richesses, Paris, Librairie de propagande Haton éditeur, 1874, p. 1.
  2. Ibid., p. 2.