Bulletin d'informations
N° 10, avril 2003
Chers amis de Saint Benoît Labre sur le web,
En ce 26 mars, 255e anniversaire de la naissance de Benoît Labre, je vous adresse un nouveau bulletin. Comme vous le savez, Benoît est décédé le 16 avril 1783 et c'était le mercredi saint. Si vous jetez un coup d'oeil sur votre calendrier, vous pourrez voir que le 16 avril prochain sera également le mercredi de la Semaine sainte. En plus, ce sera le 220e anniversaire de sa mort. Ce sera donc pour nous l'occasion de vivre la Semaine sainte en compagnie de Benoît Labre et ce, d'une manière toute spéciale en cette année 2003.
I. Benoît Labre et le mystère du dépouillement du Fils de Dieu
Au cours de la Semaine Sainte, c'est en sa Passion que le Fils de Dieu vit de manière ultime son mystère de dépouillement. Dans sa lettre aux Philippiens, l'apôtre Paul mentionne deux aspects du dépouillement du Fils de Dieu : le premier, en son incarnation, et le second, par sa mort sur la croix. «...il s'est dépouillé, en prenant la condition de serviteur, devant semblable aux hommes et, par son aspect, il était reconnu comme un homme; il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur une croix» (Ph 2, 7-8).
Dans le bulletin de décembre dernier (no 8), je vous écrivais que «Benoît Labre est véritablement une icône du Christ en son mystère de dépouillement.» Benoît ne recherche pas le dépouillement extérieur pour attirer l'attention sur lui. Son dépouillement est conditionné par sa quête de Dieu. Il traduit en quelque sorte son dépouillement intérieur afin d'être tout à Dieu.
Dernièrement, j'ai découvert le dossier spécial de l'Église de Metz pour le carême 2003. Plusieurs pages sont consacrées à Benoît Labre et on peut y lire ceci :
«Benoît Labre est essentiellement une âme en quête de Dieu. Sa vie, jusque dans ses détails matériels, est conditionnée par cette recherche.
«C'est la raison du dépouillement extrême dans lequel il vivait. Il mangeait ce qu'on lui donnait et partageait avec d'autres mendiants une part de ce qu'il recevait, ne gardant pour lui que ce qu'il lui fallait pour le jour même. Il ne se souciait ni du confort — marchant aussi bien sous le soleil brûlant de l'été, que nu-pieds dans la neige — ni de sa sécurité en parcourant les routes où peu d'autres se seraient aventurés seuls. Et pourtant, selon un autre témoin, il était toujours gai, content et paisible.
«Quel que fût le lieu où il se trouvait, solitaire sur un chemin de montagne ou en compagnie d'autres dans une église, il était tout à la contemplation de Dieu. La pauvreté et la solitude de la route n'étaient que des moyens pour y parvenir.1»
Par son dépouillement, que peut nous apprendre Benoît, ce chercheur de Dieu ? Certainement que Dieu est l'unique nécessaire qui doit faire l'objet de nos préoccupations. En conséquence, cela peut nous amener à certaines attitudes : la confiance en la Providence de Dieu, le partage avec les plus pauvres et la simplicité dans notre manière de vivre au sein d'une société de consommation. Benoît vous inspire certainement d'autres attitudes; quelles sont-elles ?
II. Benoît Labre et les chrétiens d'aujourd'hui
Suite à sa lecture du bulletin no 9, Nadine B. (France) m'écrivait : «Oui l'Esprit Saint est à l'oeuvre, nous n'en doutons pas et pourtant cela nous surprend toujours. Dans ma besace de pèlerin, j'ai ajouté, à côté de la Bible, du Bréviaire, de la biographie commentée de Benoît Labre, les Récits d'un pèlerin russe, et je m'apprête à lire une "Petite Philocalie". Je peux dire que par ces "hasards" étonnants, le Seigneur me montre que je ne me suis pas trompée de chemin. Benoît est un guide spirituel sûr» (28 janvier). Éventuellement, j'aborderai la question de la "Prière de Jésus" dont il est question dans les Récits d'un pèlerin russe.
Suite à un extrait du courriel de l'Abbé André D. (Canada) que j'avais publié dans le bulletin no 9 et dans lequel il invitait les Amis de Saint Benoît Labre à prier pour les prêtres, j'ai reçu ce courriel : «J'ai été bouleversé par le message d'André D. Dans ma prière quotidienne, je confie à la Sainte Vierge, tous les prêtres que j'ai rencontrés...» (René de L., France, 29 janvier).
Le 13 février dernier, Claudine N. (France) m'écrivait au sujet de Benoît Labre, le saint de son enfance : «Ce n'est pas un saint que j'ai choisi, il m'a été donné et j'aimerais mieux le comprendre; c'est pourquoi je suis avide de lire tout ce qui est dit sur votre site par des personnes qui ont choisi Benoît comme ami. J'aimerais qu'on m'explique le sens de la vie de Benoît, de son renoncement à tout. Cependant, il habite en moi, il m'accompagne dans ma vie...» J'espère que le présent bulletin pourra apporter quelques éléments de réponse à Claudine.
Le 6 mars, Noël D. (France) me faisait parvenir son témoignage sur Benoît Labre, le saint qui l'accompagne dans sa vie de tous les jours. En voici quelques extraits : «J'avais découvert saint Benoît grâce au Père Hingrez, quelques années auparavant où nous étions allés prier le saint en faveur des vocations sacerdotales pendant l'année du bicentenaire de saint Benoît Labre. Le sentiment de grâce de ce jour alors que j'entrais dans l'église ne devait plus me quitter jusqu'à aujourd'hui. Je savais dès cet instant que cette rencontre avec Benoît changerait mon existence.» Après m'avoir fait part de son cheminement de vie où les difficultés n'ont pas manqué, Noël ajoutait : «Grâce à Benoît, j'ai enfin trouvé ma voie dans cette vie. Il est l'ami de chaque instant, mon compagnon de route qui partage les bons et les mauvais moments. Avec lui, le vie me semble moins difficile, moins cruelle et plus supportable...»
Après vous avoir signalé l'existence de la revue de l'Église de Metz (France), portant sur le Carême à domicile 2003, dans laquelle il était question de Benoît Labre, voici que, le 14 avril, j'ai reçu un courriel d'Agnès Z. (France) dont voici un extrait : «Cette année dans mon diocèse français, la réflexion des équipes de "carême à domicile" (petites équipes qui se retrouvent toutes les semaines du carême jusqu'à Pâques) est une réflexion de notre foi actuelle à partir de plusieurs visages de saints. La quatrième rencontre sera autour de saint Benoît Labre. Comme nous sommes animateurs à tour de rôle de ces rencontres, c'est moi qui suis chargée d'animer celle autour de Benoît Labre, ce sera le 4 avril prochain ( 20h GMT), je confie donc cette rencontre à votre prière. D'autant que je suis la plus jeune du groupe (38 ans) et que j'aimerai simplement laisser "parler les trois coeurs de saint Benoît Labre". J'ai été très heureuse de lire les différents liens et bulletins à son sujet. C'est un saint que j'aime beaucoup et qui m'a énormément guidée et me guide encore!».
Ces témoignages nous montrent une fois de plus que Benoît continue vraiment d'inspirer les chrétiens du 21e siècle.
À votre liste de prière pour les Amis de Saint Benoît Labre sur le web, il faut ajouter les noms suivants : Germain (France), Didier N. (France), Jean-Luc R., diacre (France), Jean D. (France) et Agnès Z. (France).
III. Saviez-vous que...
- Des Amis de Saint Benoît Labre font connaître autour d'eux les bulletins d'information que je leur fais parvenir. Je m'en réjouis. C'est ce que j'ai appris à la suite d'un échange de courriels avec Jean D. (France) : «..., vous adressez régulièrement vos bulletins à Jean-Paul T. (France) qui m'a transmis le dernier que vous avez fait paraître» (7 février).
- En France, des Amis de Saint Benoît Labre envisagent de créer une association afin de sauvegarder l'ancienne Basilique Saint-Benoît-Labre de Marçay (France), construite au 19e siècle par l'abbé Jouanneau selon les plans de l'architecte Alcide Boutaud. Voici ce que m'écrit Jean D. (France) à ce sujet dans un courriel du 28 janvier : «Cet édifice qui présente un maître-autel en marbre et des vitraux magnifiques, a été endommagé par les différentes tempêtes et notamment celle de 1999. Cet édifice a été mis en vente par ses propriétaires... Si quelqu'un a une idée de financement pour acquérir ce monument le sauvegarder et assurer sa remise en état, l'administration serait a priori favorable pour en assurer sa conservation et l'inscrire à l'inventaire des monuments historiques, ce qui ouvrirait l'accès à des subventions pour travaux non négligeables.»
Conclusion
Je suis toujours heureux de recevoir vos impressions, remarques, commentaires, découvertes ou témoignages.
Dans une commune union de prière et en compagnie de Saint Benoît Labre, préparons nos coeurs à vivre avec le plus de ferveur possible ces jours où nous célébrerons les événements de notre rédemption, la victoire du Christ sur le mal et la mort, sa Passion d'Amour pour nous, sa mort-résurrection.
En toute amitié,
Raymond Martel, prêtre
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Référence
- "Benoît Labre. Le pauvre pèlerin", Église de Metz. Spécial Carême à Domicile 2003, p. 30-31.