Lieux de culte
Histoire de sa construction
En 1856, Marçay accueille un jeune curé en la personne de l'abbé François-Joseph Joanneau; il a à peine vingt-sept ans. L'Église se prépare à béatifier un jeune français, pèlerin de l'absolu, originaire d'Amettes. Le 20 mai 1860, le pape Pie IX procède à la béatification du vénérable Benoît Labre. Deux ans plus tard, au cours du mois d'octobre, l'abbé Joanneau accompagne un riche paroissien qui a fait le voeu de se rendre à Rome. C'est l'occasion d'une rencontre avec le père François Virili qui avait été chargé d'instruire le procès de béatification. L'abbé Joanneau se voit alors remettre une relique insigne du bienheureux mendiant : une partie de son coeur. De retour à Marçay, il s'empresse de passer la commande d'un reliquaire en bois afin d'exposer la précieuse relique dans la chapelle Sainte-Radegonde de l'église St-Médard.
La présence de cette relique unique en France attire de nombreux pèlerinages à Marçay. La canonisation du bienheureux Benoît Labre, le 8 décembre 1881, avive la ferveur populaire. L'abbé Joanneau, qui a initié à Marçay le culte envers le saint pauvre de Jésus-Christ, veut désormais l'honorer par la construction d'une basilique en pierre, de style néogothique, avec une nef de 40 mètres de longueur, avec doubles transepts et déambulatoires. La réalisation de cet ambitieux projet, confiée aux architectes Perlat et Boutaud, l'oblige à parcourir la France et à tenir une abondante correspondance afin d'obtenir des dons généreux; ceux-ci affluent même du Canada. Si, le 20 avril 1884, la première pierre est posée par l'évêque de Poitiers, la construction de ce nouveau temple se révèle un travail de longue haleine : la nef et le cloître seront terminés uniquement en 1895. Dans l'église votive, on compte 15 autels dont l'autel majeur avec un magnifique gisant de cire. Trois grandes verrières où le saint pèlerin est représenté ornent le choeur. Il est à signaler que des artistes réputés ont été mis à contribution. Malheureusement, le décès de l'abbé Joanneau en 1899 marque la fin des travaux et c'est ainsi que la basilique n'aura jamais son clocher.
Afin de connaître l'historique détaillé de cette basilique ainsi que de nombreux détails de sa construction et de son financement, cliquer sur les liens suivants : Partie 1 — Partie 2. Il s'agit d'un texte de Gérard Simmat et Pierre Juchault, "L'histoire extraordinaire de la basilique St-Benoît Labre de Marçay", paru dans La Vienne autrefois. Ce texte contient deux erreurs qu'on m'a aimablement signalées. Dans la Partie 1, à la page 18, à la fin du cinquième paragraphe, il faut lire « la verrière centrale évoque l'arrivée au ciel de saint Benoît Labre (16 avril 1783) » au lieu de « la verrière centrale évoque l'arrivée au ciel de saint Benoît Labre (16 avril 1883). » Dans la Partie 2, à la page 19, on peut lire, à la fin du quatrième paragraphe, « On parlera d'une princesse italienne... ». En réalité, il s’agirait de la Marquise Marie-Anne Pallavicino de Grimaldi, née Sallmard (1842 /1907), épouse du Marquis Camille de Pallavicino. D'ailleurs, à l’arrière du maître-autel se trouve une plaque de marbre gravée en mémoire de cette personne (Cliquer sur la photo ci-contre pour une vue agrandie). Cette information et la photo m'ont été transmises par madame Marie Labarthe, une personne qui accueille et accompagne les visiteurs qui se présentent à la Basilique St-Benoît Labre à Marçay.
Cloître de la basilique
Photo : Cloître
Autel majeur de la basilique avec son gisant en cire
Photo: Autel Majeur
BENOÎT LABRE
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